Lorsque nous nous trouvons dans des situations qui semblent menaçantes, notre hypothalamus (structure localisée dans notre cerveau) déclenche une alarme qui active deux cascades de réactions :
📌 une réponse rapide : notre hypothalamus envoie un signal jusqu’à la médullosurrénale (zone centrale de la glande surrénale juste au-dessus des reins) qui va libérer les hormones de stress (l’adrénaline et la noradrénaline), qui préparent le corps à une réaction rapide de combat ou de fuite. Les réserves d’énergie sont également mobilisées ; la tension artérielle et la fréquence cardiaque augmentent pour mieux alimenter les muscles en nutriments ; la respiration s’amplifie de sorte qu’une plus grande quantité d’oxygène atteint le cerveau ; des analgésiques naturels sont libérés de façon préventive ; et les plaquettes sont activées pour minimiser la perte de sang en cas de blessure (rapide mais efficace non ?!). Cette réponse rapide s'accompagne souvent d'une « chair de poule » et d'une sensation de «jambes molles ».
📌 une réponse plus tardive : l’hypothalamus, l’hypophyse, puis la corticosurrénale (zone périphérique de la glande surrénale) libèrent d’autres hormones les unes après les autres. D’abord, l’hormone de libération de la corticotropine (CRH), qui est produite dans l’hypothalamus, circule jusqu’à l’hypophyse puis elle déclenche la libération dans le sang d’une autre hormone, l’hormone adrénocorticotropine, ACTH, qui circule jusqu’à la corticosurrénale où elle déclenche la libération du cortisol, la plus importante (et plus connue) hormone de stress. Le cortisol stimule l’action de l’adrénaline et de la noradrénaline tout en préparant l’organisme à un retour à la normale. Il diminue les phénomènes inflammatoires et les réactions immunitaires, et favorise la transformation des nutriments en graisse et en glycogène, reconstituant ainsi les stocks d’énergie.
Ces deux cascades nous permettent non seulement de faire face aux situations stressantes immédiates mais nous préparent aussi à des situations similaires futures en renforçant notre mémoire de ce que nous venons de vivre.
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